Rabbi Moshe Haim Luzzatto
Biographie
Le Ramhal est sans aucun doute un des plus grands Cabalistes de l’histoire du judaïsme. Né au début du 18ieme siècle à Padoue en Italie, il apprend auprès de son Maitre, Rabbi Israel Bashan et des l’âge de quatorze ans il connait déjà tous les grands écrits de la Cabbale, en particulier les ouvrages tres complexes du Arizal’ Mais son profil ne s’arrête pas à celui d’un érudit hors du commun. Alliant pratique cabaliste de la méditation (yihoudim) et piété intelligente et exemplaire, il obtient dès l’âge de dix-neuf ans la révélation de guides célestes, anges et âmes, qui lui permettent de rédiger très rapidement des textes en araméen du Zohar. C’est ainsi qu’il révèle un second Zohar de plus de trois mille pages, des nouveaux Tikounei Zohar, un Zohar sur Tehilim et d’autres textes qu’il écrit sous la dictée de ses mentors.

Une telle production n’est pas du gout des Rabbins de Venise, ville voisine et plus importante du point de vue de l’Autorité rabbinique. Ils font tout pour interdire au jeune homme, encore célibataire, d’écrire des textes cabalistiques, qui parlent en grande majorité de la rédemption. Il faut dire que l’on est à peine quelques cinquante ans après les ravages de l’épisode traumatisant du faux messie Shabbatai Tsvi. Ramhal reçoit cependant de sources pures et saintes et possède en lui l’âme de Moise, dont il porte le nom. Contraint de ne plus écrire en araméen, il rédige alors en hébreu plusieurs ouvrages majeurs et très profonds sur le Zohar (Adir Bamarom) ou sur la Cabbale lurianique (klalim, kalah pithei Hokhma et autres commentaires synthétiques).
Mais les rabbins de Venise n’entendent pas en rester là et l’obligent à quitter l’Italie et trouver refuge dans la ville ouverte d’Amsterdam. C’est en chemin, à Frankfort, que les juges du tribunal rabbinique local, avertis par leurs collègues de Venise, lui imposent de renoncer à enseigner la Cabbale.
Désormais, Ramhal n’utilisera plus le langage symbolique de la Cabbale mais s’exprimera dans le langage philosophique utilisé par Maimonide en son temps. Il rédige alors ses ouvrages les plus connus, comme Messilat Yesharim (la Voie des Justes), Derech Hashem (La voie de Dieu) ou Daat Tevounot (La Voie de la Direction divine).
